Ce qui frappe immédiatement, c'est la vivacité des couleurs et l'habileté avec laquelle une gamme limitée de teintes est appliquée sous une forme pure sur la toile. C'était l'envie de Monet d'engager le monde naturel sur la toile aussi spontanément que possible pour saisir le moment et capturer la qualité particulière de la lumière. On estime que Monet a peint ou dessiné au moins 2 500 œuvres d'art, bien que beaucoup aient été détruites, le chiffre réel est inconnu.

Typique d'un artiste impressionniste, Monet utilise de courts coups de pinceau audacieux et en ajoutant des couches de couleur, les anémones rouges deviennent plus intenses et dominent l'image. Cet effet est accru par la délimitation nette des pétales. Les deux fleurs ci-dessous sont peintes moins distinctement, mais elles ont une vivacité créée par l'utilisation de couleurs brisées. C'est là que les couleurs ne sont pas délibérément mélangées pour créer une nouvelle couleur, mais sont juxtaposées les unes à côté des autres pour créer une illusion de mélange de couleurs. Dans cette peinture, cela donne presque l'impression que les pétales de la fleur bougent dans la brise.

Monet a travaillé des couleurs sombres à la lumière et dans le feuillage d'arrière-plan, bien qu'il ne s'agisse pas d'une représentation botaniquement correcte, la façon dont les nuances de vert, de marron, avec des notes de jaune, de violet et de violet sont utilisées et appliquées attire l'attention sur le sujet principal, les Anémones. Au milieu à droite du tableau se trouve une petite tache orange. Que cela soit visible pour Monet ou non, cela a pour effet d'arrêter le regard pour que l'œil se concentre sur la fleur jaune pâle aux délicats contours rouges. La fleur en bas à gauche a été exécutée dans un style beaucoup plus lâche.

Les pétales sont beaucoup moins distincts et un ou deux des coups de pinceau semblent presque accidentels. Mais il faut rappeler que pour Monet, les contours, l'harmonie des couleurs à la fois chaudes et froides et du foncé au clair étaient primordiales dans sa démarche. Monet capturerait également des nénuphars, des tulipes, des chrysanthèmes et des clématites. Son talent est d'atteindre ces objectifs ainsi que de produire une œuvre entièrement intégrée qui, malgré ses qualités abstraites, dans une représentation entièrement et véritablement véridique de ce qu'il voit.

L'œil suit finalement les tiges traînantes alors qu'elles tombent en cascade sur la maçonnerie. Une fois de plus, Monet utilise la couleur brisée et une gamme de teintes pour suggérer toutes les différentes textures de la pierre et la manière dont le jeu de la lumière du soleil fait ressortir toutes ses nuances subtiles.

La zone violet foncé en bas de la scène fait le lien avec la zone bleu très foncé en haut ramenant le regard vers les Anémones que nous avons rencontrées pour la première fois. La capacité de Monet à combiner la couleur avec la forme, et son utilisation de couleurs claires et sombres, ainsi qu'une variété de coups de pinceau expressifs créent un effet presque 3D. C'est comme si la lumière et les ombres changeaient constamment alors qu'il capturait chaque moment d'or.